retour vers cotemporaire
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      (suite)

 

La pièce, l'endroit, par rapport à ce que j'ai vécu là-bas, c'est chargé d'un certain truc, fallait que je me serve de ça. C'est un lieu neutre, c'est carrément noir, c'est petit, ça pue la clope et la bière renversée. On peut aussi se servir de cette ambiance.
L'histoire des télévisions est venue avec la réflexion, mais au début ça aurait pu s'appeller 'Diazepamsallederock', au lieu de 'Diazepamtélévision'. Les gens souvent se nettoient la tête, n'ont plus de tête et deviennent des espèces d'entités, un corps qui marche et tu te demandes où est le cerveau. Le public rock arrive à se mettre souvent dans cet état là et je suis pas le dernier à m'y mettre, c'est mon milieu.

 

C'est une promiscuité, quand tu te ballades au milieu des personnages sans tête. Y a d'autres trucs, ça balance, il y a des gens qui vont dire : “c'est rigolo ces mannequins qui pendouillent”, d'autres vont voir des pendus et vont flipper, dautres vont regarder un peu plus et vont voir les petites annonces, les textes sur les mannequins et cest rigolo de le voir, les gens sont dedans. L'installation doit marcher toute seule, c'est aux gens de faire l'effort, quand tu regardes un peu et quand t'es un peu ouvert, tu peux comprendre l'installation. Je pense pas faire un truc intellectuel de la mort."


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